Contrôle de routine

* Constance n'aurait jamais cru qu'elle en serait à devoir recoudre le dos de son meilleur ami alors que celui-ci serait inconscient sous la douleur de la procédure. C'était une situation tellement surréaliste pour elle en songeant que c'était son propre père qui lui avait fait tout cela. Inimaginable. Et pourtant...

Alors pendant près d'une heure, elle s'appliqua sous le regard de sa nourrice à faire des points réguliers pour refermer chacune des blessures de Nathanaël, refoulant ses larmes, les gardant pour plus tard. Elle acheva sa tache, épuisée, elle avait une crampe à la main à trop serrer l'aiguille entre ses doigts, mais le résultat était là. Nathanael n'avait plus une seule blessure ouverte, son dos étaient bariolé de petites croix bien dessinées.

A la fin de son travail, Hortense avait fait léviter le jeune homme pour l'emmener se reposer dans une des chambres d'amis. Il y resterait jusqu'à la guérison de ses blessures, la nourrice ne le libérerait pas avant malgré les protestations de tout le monde. Elle était pire qu"un général sur ce point et même Elric s'était retrouvé plus d'une fois cloué au lit et même attaché pour l'empecher d'en sortir. Hortense ne rigolait pas avec ses malades !

Lorsque elle avait quitté la pièce, toutes les larmes étaient revenues et elle n'avait pu les retenir cette fois. Elle s'était retrouvée à se balancer d'avant en arrière, les mains pleines de sang et tendues en avant. Son frère était venue la prendre dans ses bras et elle avait éclaté en sanglot. Instant de faiblesse dans cette tourmente. Elle s'était néanmoins rapidement reprise.

Nathanaël c'était réveillé bien plus tard, l'esprit dans du coton tant on avait dut lui donné des antidouleurs. Il avait passé plusieurs semaines a Castel, ses blessures étant plus longues à cicatriser que normalement. Ils étaient resté allongé sur le ventre en silence de longue heures. Laissant le temps a son esprit de s’évader avant de revenir dans le monde des vivants pour affronter la réalité. S'en était suivis des jours de discutions, de disputes avec ses meilleurs amis, des heures dans un bureau avec leurs parents, avant qu'il ne rentre chez lui.

Le manoir lui avait paru incroyablement silencieux et il y était resté enfermé pendant des jours et des jours avant d'aller voir a nouveau la lumière du jour et les flashs des paparazzi. Son père avait été arrêté pendant son absence et enfermé à azkaban en attendant son procès. Il avait alors repris sa vie comme si de rien était encore une fois, comme si rien de tout ça ne c'était jamais passé. Tout ce qu'il restait de cette épisode de sa vie ne serait plus à présent qu'une simple cicatrice. Ou presque...

- Bon alors ? C'est bon ? Tu m'estimes apte pour le service ?

Fit il a Constance finalement. Voila plusieurs minutes qu'elle examinait son dos et il c'était lui même bien trop attardé sur ses pensées noires. Il était temps d'oublier tout ça et d'avancer.

* Alors que Nathanaël semblait totalement dans ses pensées, elle en avait profité pour inspecter les cicatrices des sutures qu'elle avait faites et étaler un peu de baume pour assouplir la peau. Il cicatrisait mieux qu'elle ne l'avait espéré quand elle s'était occupée de le soigner ce jour-là. A la question de son meilleur ami elle se mit à sourire mesquinement. *

- J'hésite... Juste pour le plaisir de t'emmerder à revenir à l'infirmerie chaque semaine...

* Ca s'appelait un plat qui se mange froid. Elle l'aurait même dégustait gelé si elle avait pu mais bon, elle ne voulait pas non plus torturer Nathanaël, il avait eu son lot dans le domaine. *

- T'as de la chance que j'ai très envie de ce thé et de ce gâteau dans les cuisines que tu m'as promis.

* Elle rangea ses affaires alors qu'elle ajoutait. *

- C'est tout bon. Rhabille toi.

 - Tu oserais me faire ça  ?

*Demanda Nathan en se retournant brusquement vers sa meilleure amie avec des yeux de chien battu. Il détestait venir a l'infirmerie. Ce lieu lui filait la choquotte allez savoir pourquoi ! Jusque la il s'arrangeait pour que Baptiste le soigne en secret dans une salle de Classe désaffectée mais maintenant que Constance était dans la confidence il devrait pouvoir s'arranger pour venir ici quand il n'y avait personne d'autre que. Il fut soulagé quand elle lui dit que c'était bon.*

- je peux reprendre mon poste de batteur alors  ?

*Demanda t il avec espoir d'avoir son accord bien qu'il le ferait très certainement quand même mais lui faire recoudre son dos a chaque fois en l'entendant râler serait fort désagréable. Il repassa rapidement sa chemise en la taquinant un peu.*

- je préfère quand tu me dis de me déshabiller cela dit...

* Il reboutonna sa chemise et mise sa cravate en place en se redressant.*

- mais j'ai trop envie d'un café.

* Constance lui adressa un sourire suffisamment mesquin pour lui faire comprendre que oui, elle oserait lui faire ça. Sans aucune hésitation s'il la faisait trop chier pendant qu'il était là. La vengeance avait toujours été comme une seconde nature chez elle.

Elle grimaça à sa demande de permission pour le Quidditch.En plus il ne voulait pas n'importe quel poste, non, il voulait reprendre celui de batteur. Pffff... Comme si il l'écouterait si elle lui disait non de toute façon. Ou alors il suivrait sa recommandation et lui en rabattrait les oreilles à longueur de journée jusqu'à ce qu'elle craque et lui donne sa bénédiction... Autant gagner du temps et de l'énergie et surtout préserver sa tranquillité.

- Oui tu peux reprendre ton poste, ça t'aidera à draguer les filles pour qu'elles te disent de te deshabiller encore plus souvent.

* Elle le connaissait. Elle le laissa se rhabiller pendant qu'elle-même allait raccrocher son tablier et prendre ses affaires prête à le suivre. *

- Café pour toi thé à la myrtille pour moi et grand fraisier pour nous deux !

* Bon programme non ? C'était celui pour lequel elle votait elle en tout cas ! *


( HJ : On stoppe là ? )

- je n'ai pas toujours besoin de les draguer pour qu'elle me dise ça.

*Craner ? Si peu... Néanmoins le sourire de Nathanaël affichait qu'il n'était pas totalement sérieux mais certaines femmes le regardaient avec de tel yeux de merlan frit que s'en était parfois comique. Et pas forcement que des jeunes femmes par ailleurs. Néanmoins ça se calmait un peu ces derniers temps alors oui il lui faudrait peut être son poste de batteur pour se réchauffer l'hiver. Nathanaël sauta de la table d'auscultation pour se remettre debout en enfilant son pull avant d'offrir son bras a Constance.*

- Ça me va ! Si mademoiselle veut bien se donner la peine...

*Acheva t'il en leur ouvrant la porte pour l'emmener jusqu'à son thé et leur fraisier.*

* Constance ne se fit pas prier et passa la porte comme une dame, le laissant refermer derrière eux. Avec gourmandise elle suivit Nathanaël pour le gouter promis.

Cela avait été une bonne journée et elle s'était finalement achevée de bien agréable manière par un fraisier.